|
|
Abandon des programmes d'aide financière pour
l'acquisition et la rénovation de propriété |
L'APCHQ - région du
Montréal métropolitain se préoccupe des répercussions majeures
sur le marché de l'habitation à Montréal
ANJOU, le 19 août 2014
L'APCHQ - région du Montréal métropolitain s'inquiète de la
suspension des programmes de subvention de la Société
d'habitation du Québec (SHQ) en matière d'habitation dont la
ville de Montréal est mandataire et s'attend à des répercussions
inquiétantes pour le marché montréalais, et ce, autant pour les
acheteurs que pour les constructeurs.
Les constructeurs d'habitations ont mis beaucoup d'efforts afin
de se conformer aux programmes et ainsi offrir aux acheteurs des
logements qui correspondent à leurs besoins. « Nos membres ont
répondu aux demandes de la ville en mettant en chantier des
unités de trois chambres à coucher, et ce, même s'il s'agit d'un
produit plus long et plus difficile à vendre et, par conséquent,
moins rentable », indique Marc Savard, directeur général de
l'APCHQ - région du Montréal métropolitain.
De nombreux quartiers ont pu bénéficier des retombées
exponentielles de l'arrivée de nouveaux habitants : rétention,
revitalisation, services, infrastructures. La fin des programmes
d'aide financière engendre inexorablement l'exode des familles
qui, sans aide, n'ont pas les capacités financières de choisir
Montréal ce qui, par conséquent, favorise l'étalement urbain et
les coûts démesurés qui y sont associés. Un non-sens dans la
situation actuelle. Monsieur Savard souligne que les instances
gouvernementales vont économiser à court terme. Les coûts à long
terme de l'étalement urbain vont néanmoins supplanter cette
économie. Dans quelques années, des efforts coûteux et
supplémentaires devront être faits pour favoriser à nouveau
l'inévitable urbanisation.
La suspension des programmes de subvention à la rénovation a
également des répercussions majeures sur les intentions de
rénover des ménages montréalais, mais aussi sur l'encadrement
professionnel des projets de rénovation. Les projets soumis aux
programmes d'aide financière sont encadrés et forcément exécutés
par des entrepreneurs licenciés. La fin des programmes engendre
immanquablement une recrudescence du travail au noir et des
projets « catastrophes ».
Des mesures transitoires concrètes doivent être élaborées par la
ville de Montréal et la SHQ.
L'APCHQ - région du Montréal métropolitain se questionne
également sur le silence quant aux mesures transitoires à mettre
en place pour les acheteurs ayant déjà amorcé un processus
d'achat ou de rénovation et se dit prête à s'asseoir avec les
instances en place afin de considérer ce qui peut être fait pour
protéger les acheteurs.
|
|